FIABILITĂ CONTESTĂE DES TEST DE DĂPISTAGE PCR COVID19, QUI EST RESPONSABLE ?
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Si un test de dépistage ne peut jamais donner un résultat certain à 100 %, la fiabilité des prélÚvements des cellules nasales profondes est particuliÚrement mise en cause depuis le début de la crise sanitaire : le test de dépistage covid19 est clairement remis en cause.
En effet, il est apparu que 30% des résultats des tests se sont finalement révélés inexactes.
En dépit de ces constatations, le directeur général de la santé, Monsieur JérÎme SALOMON incite fortement les personnes fragiles et vulnérables à la réalisation de ces tests de dépistage du Covid-19 depuis le 11 mai, jour du dé confinement.
â Pourquoi le test PCR covid19 a une marge dâerreur aussi importante ?
A titre liminaire, il faut savoir que ce test de dépistage est particuliÚrement complexe sur le plan technique.
En effet, le test RT-PCR consiste Ă prĂ©lever des cellules nasales profondes, quasiment au niveau des sinus afin de les analyser et repĂ©rer lâARN qui est le matĂ©riel gĂ©nĂ©tique du virus. Le prĂ©lĂšvement est rĂ©alisĂ© au moyen dâun Ă©couvillon qui est insĂ©rĂ© dans les narines de façon perpendiculaire au palais jusquâĂ 15 centimĂštres.
La technicité dans la réalisation de ce test a, de facto, limité les personnes habilitées à y procéder.
Ainsi, seuls deux types de professionnels de santé sont autorisés à réaliser ce prélÚvement :
- les infirmiers qui réalisent généralement ces tests dans les centre hospitalier universitaire
- les biologistes qui réalisent le test au sein des laboratoires de ville
Il faut savoir que le test PCR est réalisé sur prescription médicale dÚs lors que la personne est sujette à des symptÎmes de type Covid-19 (céphalée, fiÚvre, toux, courbatures etc).
Cependant, dĂšs les premiers rĂ©sultats, les autoritĂ©s sanitaires se sont aperçues quâil existait de nombreuses erreurs sur les rĂ©sultats des tests PCR.
Lâinexactitude des rĂ©sultats peut ĂȘtre liĂ©e Ă deux facteurs :
- soit le test a mal Ă©tĂ© exĂ©cuté : En effet, comme il lâa Ă©tĂ© indiquĂ©, le test est particuliĂšrement complexe Ă effectuer. Lâinfirmier ou le biologiste doit prĂ©lever des cellules nasales et donc enfoncer lâĂ©couvillon sur 15cm afin de rĂ©cupĂ©rer un Ă©chantillon prĂšs des sinus.
- soit le test a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© au mauvais moment : il faut savoir que le virus ne reste pas dans les fosses nasales Ă tous les stades de la maladie. LâĂ©volution de la maladie peut faire descendre le virus dans les poumons. Ainsi, le virus nâĂ©tant plus prĂ©sent dans les sinus, le rĂ©sultat se rĂ©vĂšlera nĂ©gatif et ce alors mĂȘme que le patient est toujours atteint du Covid19. En effet, si le test est rĂ©alisĂ© trop tot, le virus se situant encore dans la gorge ne sera pas repĂ©rĂ© tandis que sâil est rĂ©alisĂ© trop tardivement il sera descendu dans les poumons.
â Comment les infirmiers et biologistes peuvent-ils se dĂ©gager dâune Ă©ventuelle responsabilité ?
De toute Ă©vidence, le PCR est le seul test homologuĂ© par les autoritĂ©s de santĂ© permettant le diagnostic de la maladie. Bien Ă©videmment, ce test est largement perfectible et il est fort Ă parier quâun tel test nâaurait jamais Ă©tĂ© homologuĂ© si la France ne se trouvait pas dans un tel Ă©tat dâurgence sanitaire.
Pour quâun infirmier ou biologiste voit sa responsabilitĂ© engagĂ©e encore faut-il apporter la preuve quâune faute a Ă©tĂ© commise. Autrement dit, il faut prouver que le test nâa pas Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e de maniĂšre efficiente.
Pour limiter le risque dâerreurs, lâinfirmier et le biologiste devront faire en sorte de rĂ©aliser les tests dans les deux narines afin de limiter le risque dâobtenir un rĂ©sultat qui serait en rĂ©alitĂ© un faux nĂ©gatif.
Câest dâailleurs ce quâil sâest produit pour la jeune fille de 16 ans, dĂ©cĂ©dĂ©e du coronavirus, qui avait Ă©tĂ© testĂ©e nĂ©gative Ă deux reprises au covid 19 alors quâelle Ă©tait sur le point de dĂ©velopper une forme sĂ©vĂšre de la pathologie.
A cet Ă©gard, de rĂ©centes Ă©tudes ont dĂ©montrĂ© que plus lâĂ©couvillon est insĂ©rĂ© profondĂ©ment dans le nez et plus le nombre de tests positifs augmente chez les patients sujets Ă des symptĂŽmes typique du coronavirus.
De ce fait, si lâinfirmier et le biologiste ont rĂ©alisĂ© un test conformĂ©ment tant aux prĂ©conisations Ă©manant du fabriquant du test quâaux connaissances de la science et de la mĂ©decine, une dĂ©fense minutieuse permettra de les exonĂ©rer de toute responsabilitĂ©, sâil Ă©tait finalement avĂ©rĂ© ultĂ©rieurement que le patient Ă©tait atteint de la pathologie.
A cet Ă©gard, les autoritĂ©s sanitaires ont rĂ©cemment Ă©mis des doutes sur la fiabilitĂ© des prĂ©lĂšvements rĂ©alisĂ©s en drive. En effet, compte tenu des conditions de rĂ©alisation, lâĂ©couvillon va moins loin dans les fausses nasales et peut potentiellement augmenter le risque de produire un faux nĂ©gatif.
En tout Ă©tat de cause, si le prĂ©lĂšvement a Ă©tĂ© bien effectuĂ©, suivant les derniĂšres recommandations dĂ©couvertes grĂące aux rĂ©centes Ă©tudes scientifiques, lâinfirmier et le biologiste ne pourront ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme responsables de lâerreur du diagnostic.
â Comment le mĂ©decin peut-il se dĂ©gager de sa responsabilité ?
Lâinfirmier et le biologiste sont les exĂ©cutant dâun protocole de diagnostic Ă©tabli par le mĂ©decin. De ce fait, si le test se rĂ©vĂšle nĂ©gatif et ce alors mĂȘme que le patient est sujet Ă des symptĂŽmes sĂ©vĂšres typique du coronavirus, il devra ĂȘtre proposĂ© au patient un scanner pulmonaire afin de vĂ©rifier la prĂ©sence de lĂ©sions pulmonaires.
En effet, les mĂ©decins ont dĂ©couvert que le virus nâĂ©tait pas prĂ©sent dans les sinus Ă tous les stades de la maladie et quâil pouvait descendre dans les poumons. Or, le scanner pulmonaire permet de dĂ©celer avec plus de fiabilitĂ© des atteintes liĂ©es au covid-19.
Cependant, compte tenu de lâexposition Ă des rayons X, un scanner ne peut ĂȘtre proposĂ© aux patients en premiĂšre intention mais doit ĂȘtre mis en Ćuvre pour confirmer ou infirmer un diagnostic.
En tout Ă©tat de cause, conscients du manque de fiabilitĂ© des tests, les mĂ©decins doivent parfois ordonner la rĂ©alisation de 5 ou 6 tests afin dâobtenir un rĂ©sultat positif pour un patient dont ils ont un doute rĂ©el sur la prĂ©sence du virus.
Par conséquent, les médecins doivent user de tous les moyens dont ils disposent au regard des connaissances scientifiques afin de parvenir au diagnostic le plus fiable.
Dâautant que lâerreur dans le diagnostic peut produire des consĂ©quences non nĂ©gligeables car la personne contaminĂ©e qui se croit nĂ©gative va ĂȘtre amenĂ©e Ă prendre moins de prĂ©cautions et potentiellement va exposer son entourage Ă un risque de contagion.
De surcroit, mĂȘme si Ă lâheure actuelle la France ne dispose pas de traitements contre le coronavirus, les mĂ©decins seront nĂ©cessairement plus enclins Ă placer un patient sous oxygĂ©nation massive ou intubation si le patient est positif au nouveau coronavirus car ces derniers commencent Ă disposer de connaissances empiriques sur la maladie.
A lâinverse, si les mĂ©decins pensent Ă tort que le patient est atteint du coronavirus et ce alors mĂȘme quâil sâagit dâune autre pathologie, cette erreur pourra avoir des consĂ©quences dramatiques pour le patient.